Zones rurales : une diminution des services publics face à une fiscalité en hausse
Dans les territoires français, gares, gendarmeries, établissements scolaires, et centres fiscaux voient leurs portes se fermer progressivement. De ce fait, l’accessibilité aux services essentiels devient plus difficile. En une décennie, le pays a assisté à la fermeture de 18 % des bureaux de Poste et de 20 % des centres des impôts. Depuis 1980, plus de 17 000 écoles ont été rayées de la carte. Les petites communes sont les premières impactées, mais les villes de taille moyenne subissent désormais le même sort. Selon un sondage de l’IFOP, 61 % des citoyens perçoivent un déclin dans la qualité des services publics, tout en constatant une augmentation de leurs contributions fiscales.
À Ambazac, en Haute-Vienne, l’exemple est frappant : les résidents paient 60 % de plus pour la collecte des ordures, alors que la fréquence de ce service a été réduite de quatre fois. L’exaspération des contribuables est palpable. Confrontés à l’inflation, ils réclament davantage de soutiens financiers. Cependant, l’État prévoit de nouvelles réductions budgétaires, imposant ainsi aux collectivités de transférer encore plus de charges sur les épaules des citoyens.
Santé en province : entre déclin et solutions innovantes
Dans le domaine médical, les régions s’organisent face à l’augmentation des déserts médicaux. Chaque semaine, des “Flying Doctors” partent de Dijon pour l’hôpital de Nevers, illustrant les mesures extrêmes prises pour pallier ce manque. Environ 87 % des Français vivent dans des zones sous-dotées en médecins, et 6,7 millions n’ont pas de médecin traitant.
Face à la pénurie, des élus envisagent des alternatives comme les maisons de santé, les cabines de téléconsultation, ou encore des bus équipés de personnels soignants. Parallèlement, pour combler les lacunes en personnel hospitalier, la France recrute massivement à l’étranger. Quelles conséquences cela engendre-t-il ?
Des initiatives locales face à des défis majeurs
Les campagnes françaises sont confrontées à un déclin sans précédent de leurs commerces de proximité, créant des déserts commerciaux. En réponse, l’État injecte 12 millions d’euros pour encourager la réouverture des épiceries rurales. Hugo, un épicier en Mayenne, déploie des efforts considérables, travaillant 80 heures par semaine pour un revenu modeste, tout en utilisant l’humour sur les réseaux sociaux pour attirer la clientèle. Loïc et Laurence, devenus franchisés dans la région de Saint-Etienne, témoignent de l’augmentation de leur chiffre d’affaires, bien que leurs prix restent supérieurs à ceux des grandes surfaces. Ces expériences soulèvent des questions cruciales sur la viabilité économique et le soutien nécessaire à ces nouvelles entreprises locales.
Ces diverses situations révèlent les défis persistants et les initiatives audacieuses entreprises pour revigorer les services essentiels et le commerce dans les régions françaises moins densément peuplées.
